6 juin 2007
Sarkozy, candidat de la déchirure (rue du Soleillet, Paris 20e, 1er mai 2007)
C’est juste entre les deux tours de l’élection présidentielle. On voit des affiches partout, des auto-collants sur tout ce qui peut être auto-collé, des tracts sous les essuies-glace des voitures. Une partie de la population s’exprime en diffusant ce matériel électoral tandis qu’une autre le fait en s’employant à recouvrir, à décoller ou à commenter ces supports. Et puis il y a ce tract, rageusement mais consciencieusement déchiré par son destinataire. Juste une petite colère personnelle qui n’était certainement pas vouée à la diffusion. Mais, hasard du vent ou ratage de poubelle, trois fragments dudit tract ont échoué sur le trottoir. On voit encore un petit bout du slogan « …mble tout…vient…ssible » et le haut du visage du candidat-président. Ces trois morceaux rescapés de la rage de l’électeur ont atterris de façon très harmonieuse et dans un bel équilibre sur le sol. Au coin du mur, des pissenlits poussent. Parfois au printemps je les ai vus fleurir.
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