Monumenta 20008. Richard Serra a investi la nef du Grand Palais. Monumentales plaques de métal rivées au le sol, projetées vers le ciel, et qui semblent ne jamais prendre fin. Un effet de perspective ajoute encore au côté immense, infini, monumental.
Pascal Dusapin « habille » ce soir-là la monumentale œuvre de
Richard Serra d’une nappe sonore visant à donner un peu
de légèreté à tout cela.
Joie de la technologie, un visiteur sur deux est équipé d’un appareil photographique numérique. C’est vrai que c’est tentant de photographier Monumenta. Sauf que ça ne donne rien et que ça ne donnera jamais rien sans l’équipement adéquat. Que faire ? Je choisis de ne pas prendre de front cette chose immense mais de photographier ceux qui la photographient. Résultat beaucoup plus probant : il y a celui qui s’arc-boute, sur la pointe des pieds, pour photographier le détail, là, à deux mètres du sol ; ou celui qui s’éloigne ajoutant de la perspective à la perspective. Je photographie la photo de celle qui vient de prendre une photo et qui contrôle, l’air dubitatif, ce que ça donne sur son écran. Je me fais repérer par un photographe, en imperméable Colombo, ne désirant pas être photographié et prenant ses jambes à son cou dès qu’il m’aperçoit. Et puis là, une Japonaise au sol, Vuitton obligatoire à l’épaule. Elle a choisi de prendre le problème… d’en bas.