5 juin 2007
Lutte finale à Marseille (1er juin 2007)
À Marseille, dans les escaliers qui partent de la rue de la montée-Notre-Dame et qui débouchent rue de Solférino, il y a, inscrit dans le béton, le sigle du Parti Communiste. Un trait précis bien qu’un peu stylisé : la faucille est peu incurvée, la tête du marteau à peine dessinée et pourtant le symbole est tout à fait reconnaissable. L’artiste ou le vandale, selon le point de vue que l’on adopte, le militant en tout cas, a profité du béton encore frais pour laisser sa marque. Qui était-il ou qui était-elle ? Quand a-t-il commis son forfait ? Autant de questions qui resteront sans réponse. La seule chose qui est sûre est qu’il venait de la rue de la montée-Notre-Dame. Il s’est engagé dans la première volée de marches, au nombre de quatorze, et a rencontré la dalle de béton frais. L’idée de l’œuvre n’a pas du prendre plus de quelques secondes à poindre. Le trait nous renseigne sur la technique (au doigt certainement) et sur le geste : la tête du marteau d’abord, puis le manche. La faucille ensuite en commençant par le manche et en finissant par la lame qui, pour couper le marteau en son milieu a perdu en incurvation. D’après l’emplacement sur la dalle, tout laisse à penser que notre artiste était droitier.
Le fait accompli, il est revenu d’où il venait puisque nulle trace de pas n’indique que quelqu’un ait emprunté ensuite cet escalier avant que le béton ne soit sec.
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