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Sur la Terre…
31 août 2007

Aquatique basilique (Place Saint-Sernin, Toulouse, 8 août 2007)

saint_sernin Basilique Saint-Sernin, joyau de l’art roman, fierté des Toulousains. La bâtisse trône au milieu d’une place tout entière dédiée à sa majesté. Le musée Saint-Raymond semble s'excuser d'être là, presque invisible. Un bistrot, deux bistrots ? Pardon, on ne voulait pas déranger. La place Saint-Sernin fonctionne pour et autour de la basilique. Le reste est accessoire. Non, elle n'est pas plantée au milieu de nulle part mais au contraire tellement en cohérence avec le plan de la ville que l’on pourrait presque penser que celle-ci a été construite autour de celle-là. Basilique Saint Sernin, belle de partout, de dehors comme de dedans. Il faut voir l’intérieur, les fresques médiévales, les dorures moins heureuses d’un baroque tardif un peu too much pour notre goût d’aujourd’hui, la crypte, l’architecture majestueuse mais pas écrasante, tout ça. Il faut l’écouter aussi. On peut passer des heures à l’intérieur, à écouter, à regarder. Il faut sortir aussi, sortir surtout. En faire le tour une fois, dix fois, vingt fois. Ne jamais se lasser de la brique rose, de l’incroyable élégance des formes, du clocher roman, si roman, de la belle restauration que les regards avertis apprécieront. Belle de partout Saint-Sernin. Et puis, sur le large trottoir qui encercle la basilique, quelqu’un, quelques-uns car il semble peu probable, tant l’entreprise est elle aussi monumentale, qu’une seule personne en soit l’auteur, quelques-uns donc se sont amusés à graver dans le béton des poissons. Des dizaines et des dizaines de poissons dessinés dans le béton. L’autre indice qui permet de dire avec une quasi-certitude que ces poissons ne sont pas le fait d’une seule et même personne, outre leur nombre considérable, réside dans les styles fort différents de ces poissons. Certains très naïfs, d’autres à peine esquissés de deux courbes entrecroisées, d’autres encore en tout point effrayants, tels de fantastiques bêtes médiévales. Là, sur la photo à gauche, il semblerait que l’on ait à faire à un requin, toutes dents dehors. Ces poissons disséminés, nous font presque croire que la basilique est sortie de la mer quand bien même cette dernière serait en béton. Si bien que l’on a vite l’impression de déambuler sur les eaux. Si bien que si l’on voulait céder un peu trop facilement à une tentation mystique, on se prendrait vite pour un autre, à marcher sur les eaux là, à proximité directe de ce lieu à la sainteté éprouvée.
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